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2020 : Annus horribilis

Nous somme le 21 novembre, 326ème jour de l'annus horribilis. Il reste 40 jours avant le 31 décembre, avant de passer à l'année suivante ...

Une année folle

Cette année bientôt terminée aura été très éprouvante. Très peu d'entre nous vont sortir indemnes de cette pandémie, ceux dont les revenus n'ont pas été impactés et qui n'avaient pas une vie sociale développée, peut-être. Mais même pour ceux-là, le deuil les aura probablement frappés (plus de 48 000 morts à ce jour en France - à rapprocher des 3 700 décès de la grippe sur la saison 2019-2020). 

 

Pour la grande majorité d'entre nous, les conséquences économiques, sanitaires, psychologiques seront lourdes et ne s'évaporeront pas en 2021. 

En ce qui me concerne, mon revenu de guide conférencière a dégringolé, mes habitudes de vie à 100 à l'heure (ma devise : la vie est courte, profitons-en !) ont volé en éclats. La frustration est devenue courante ; il y a tellement de choses que je ne peux pas faire pendant ces confinements à répétition : travailler, voyager, voir mes amis, faire de grandes randos au bord de la mer, aller au cinéma, à la bibliothèque, voir des expos, etc. 

Vous avez probablement déjà expérimenté comme moi le fameux contrôle de police : vous vous promenez dans la rue, il fait beau, tout semble normal (à part le masque sur votre visage). Tout à coup, des policiers vous interpellent, exigent papiers d'identité et justificatif de sortie. Stress, sentiment d'irréalité vous envahissent.

Bienvenue en 2020 !

 

J - 40

Je propose une posture résolument optimiste, déraisonnablement optimiste : 2021 sera une année merveilleuse. Elle va combler les attentes que nous avions pour 2020 ET celles que nous avons pour cette nouvelle année. 

Faisons le décompte des jours jusqu'au 31 décembre ; glissons-nous dans cette attente joyeuse d'une année dont nous allons nous efforcer d'en tirer le meilleur, pour nous et tous les gens que nous aimons. 

Ce décompte commence aujourd'hui :

Nous sommes à J - 40 ... 

Croire en la chance

 

 

J'ai quand même le sentiment d'avoir de la chance dans ce marasme :

Personne parmi les gens qui comptent pour moi n'a encore été impacté avec des conséquences graves.

Et puis (et c'est important pour le moral !), je suis convaincue du bien-fondé de ce confinement. Je suis d'accord sur la gestion de la crise même si j'en reconnais les carences et les errements. On fait ce qu'on peut pour gérer l'extraordinaire, l'inimaginable. Et ça, ça permet de ne pas passer son temps à râler, à critiquer, à envoyer à soi-même et aux autres des ondes négatives dont nous n'avons clairement pas besoin en ce moment ! 

Apprivoiser le temps

Le sentiment le plus difficile à combattre pour moi aura été celui de perdre mon temps. Etre pendant plusieurs semaines confinée entre 4 murs alors que toute ma vie se concentre habituellement à l'extérieur (visites guidées, travail en bibliothèque, repérages, randonnées, sorties avec les amis, sport, etc). 

Essayer de le regarder autrement, ce temps qui passe. Ne pas exiger de lui qu'il serve à quelque chose. Le laisser passer, comme ça, tout bonnement. Ne pas chercher à lui attribuer une fonction qu'il ne peut prendre en charge actuellement : être utile. Trouver des occupations qui ne soient pas stricto senso utiles : lire un livre que je laissais de côté parce que pas directement lié à mes recherches, broder, cuisinier, voire même ne rien faire, m'asseoir confortablement, écouter de la musique et regarder le temps passer, sans acrimonie, sans regret, sans cette sensation de gaspillage, juste me sentir vivre. Il va encore me falloir 2 semaines pour y arriver ! ça tombe bien, le confinement n'est pas terminé. 


Cet article est illustré par des oeuvres de Salvador Dali, le maître du surréalisme et de Vladimir Kuch.

Surréaliste est bien le mot pour désigner cette année folle, vous ne trouvez pas ? 

 

Et vous, vous le vivez comment ce deuxième confinement ? 

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