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Les déchets aquatiques

Pour en savoir plus sur l'activité du CEDRE et les ressources qu'il propose, allez voir le site internet : http://wwz.cedre.fr/Ressources

Qui sont-ils ?

Présents en mer et sur le littoral, ils étouffent progressivement la vie de nos océans et coûtent cher : opérations de nettoyage, impacts sur le tourisme et la pêche, etc. 

Ils ont 3 origines différentes : 

- Les activités sur les bassins versants, parfois très loin des rivages. Les déchets arrivent à la mer par les cours d'eau ou les réseaux d'eaux usées ou pluviales ; 

- Les déchets des professionnels de la mer (transports, pêche, etc) et des plaisanciers

- Les activités côtières (conchyliculture, etc).

La grande majorité est constituée de déchets plastiques mais il y a aussi les microplastiques qui propagent sur de longues distances les virus, espèces invasives et polluants de tout acabit. 

Que faire ?

Très difficile d'agir une fois que les déchets sont en mer.

Nettoyer les océans coûteraient tellement cher ! Les politiques publiques tablent plutôt sur la prévention des déchets à la source,

le développement du réemploi, la prévention des déchets sauvages et la sensibilisation du grand public. 


Comment ?

C'est notamment le MTES qui s'y colle (ministère de la transition écologique et solidaire) avec des actions en amont et sur les réseaux et cours d'eau : 

- avec l'interdiction légale concernant divers articles en plastique à usage unique (sacs, assiettes, cotons-tiges, micro-billes utilisées en cosmétique, etc). La directive européenne "Plastiques à usage unique et engins de pêche" du 12 juin 2019 reprend ces interdictions et initie le développement d'une filière de collecte et de gestion des déchets issus de la pêche et de l'aquaculture. 

- avec l'objectif à l'horizon 2025 de "Zéro plastique en mer" : faire en sorte que tous les déchets charriés par les cours d'eau, les réseaux d'eaux usées et pluviales soient récupérés avant d'arriver à l'océan. 

La notion de préjudice écologique

C'est le jugement du 25 septembre 2012 qui reconnaît la notion de "préjudice écologique" pour la première fois dans le procès de l'Erika

Rappelez-vous, le 12 décembre 1999, ce pétrolier maltais (le propriétaire est italien), navigue malgré des conditions météo épouvantable. Il va se casser en deux au sud de la pointe de Penmarc'h. 20 000 litres de fuel se répandent en mer … 

On arrivera à récupérer 11 200 t d'hydrocabures, 210 000 tonnes de déchets seront collectés et traités. 15 000 oiseaux, surtout des guillemots de Troil, seront victimes de cette marée noire. 

 


Le fulmar, indicateur de l'état de santé du milieu marin

L'ingestion des déchets plastiques par la faune et l'enchevêtrement de la faune avec les déchets font l'objet d'études depuis 2002. 

Ainsi, on utilise comme indicateur le Fulmar boréal. Cet oiseau marin se nourrit en mer uniquement et conserve pendant plusieurs semaines les particules solides ingérées sans les régurgiter. Sur la période 2005-2014, 58 % des Fulmars morts échoués sur les plages de la mer du Nord avaient plus de 0,1 g de plastique dans l'estomac ! 

 

Pour mémoire :

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