· 

Les Fouquet de Rennes à Vaux-le-Vicomte

Vous connaissez bien sûr Nicolas Fouquet, ce malheureux surintendant des finances de Louis XIV, destitué et condamné à la prison à vie en 1661, 15 jours après avoir donné une somptueuse fête en l'honneur de son souverain au château de Vaux-le-Vicomte, château qui restera en conséquence inachevé pour l'éternité ....

Famille de marchands originaire d'Anjou, Les Fouquet vont se hisser dans la hiérarchie sociale et chercher à s'intégrer dans la noblesse. Ce que va leur permettre, c'est la robe et c'est Christophe qui s'y colle d'abord. Christophe Fouquet, seigneur de Chalain (Challain-la-Potherie en Maine-et-Loire), est le grand-oncle de Nicolas (un frère du père de son père donc). Né en 1559, il s'engage dans la magistrature mais à la différence du reste de la famille, il rallie Rennes et son parlement, comme conseiller d'abord puis comme président à mortier. Par son mariage avec Isabelle Barrin de la Galissonnière (fille d'un autre président à mortier), il assoit sa position à Rennes. Les Fouquet de Chalain seront une des familles qui comptent en Bretagne au début du XVIIe siècle et seront un soutien important pour François, le père de Nicolas, et pour Nicolas lui-même, dans leur ascension sociale.

Christophe II de Chalain (le fils du Christophe ci-dessus) sera aussi président à mortier, toujours au parlement de Bretagne, en 1631.

Le numéro 15 de la rue Saint-Georges a d'abord porté le nom d'hôtel Fouquet de Chalain. Sa datation fait débat. A mon avis, il date du XVIIe siècle (Paul Banéat est d'accord avec moi mais pas les MH !). On peut supposer qu'il fut construit par Christophe II, à partir du moment où il devient conseiller au parlement (en 1631) et avant de devenir président à mortier, à une époque où les parlementaires et conseillers au parlement apprécient encore cette rue pour s'y installer (avant l'exil à Vannes en 1675). Ainsi, au n°3, c'est un conseiller au parlement, qui fait construire son hôtel particulier au milieu du XVIe siècle.


Plafonds de Vaux-le-Vicomte, plafonds du Parlement de Bretagne, même combat !

C'est Charles Errard, le grand maître des plafonds à la Française, qui prend en charge la décoration du Parlement à partir de 1658.

A Vaux-le-Vicomte, c'est Charles Le Brun qui s'attache à décorer, sans limitation de budget, les murs et surtout les plafonds, à la même époque.

Essayez donc de distinguer les plafonds des 2 édifices dans le diaporama ci-dessous ! 


 

 

A Vaux-le-Vicomte, vous pourrez admirer une copie de l'oeuvre de Véronèse, Persée et Andromède. L'original est au Musée des Beaux-Arts de Rennes, allez le voir  !

Écrire commentaire

Commentaires: 0